Je m’engage à vous écrire qu’avec mes propres mots.
Tout copier/coller ou plagiat ne fait pas parti du contrat de confiance que j’ai passé avec vous. D’ailleurs je ne sais pas mentir.
Je serai donc entièrement moi, avec mes qualités et mes défauts d’expression.
Je tiens à être aussi franche avec vous qu’avec moi-même.
Encore une précision. Je réfléchis comme une personne schizophrène.
Vous le verrez, je me pose des questions et j’y réponds.
En fait, j’essaie toujours de prendre de la distance avec ce que je dis, je lis ou j’écris (arts).
Je dirais que c’est une hygiène de vie pour ne pas rester con ou devenir bête.
Je pourrais être à certains moments « chiante » avec mes discours pompeux ou délirants.
Il faudra jouer avec. Je suis généreuse avec les idées et les images, vous le savez bien, j’y prends beaucoup de plaisir. Aussi J’attends que vous remettiez mes idées en question. Je compte sur vous.
Ce que vous allez lire maintenant est un récit discontinu, organisé chronologiquement qui rend compte de pensées d’idées voire de concepts forgés au regard de mon environnement quotidien. J’ai une qualité qui est un défaut : la curiosité.
Beaucoup de choses m’intéressent.
Autant les étoiles que la qualité de la laine des chaussettes que vous portez.
Du coup, j’ai trop d’idées et quelques fois je souffre de penser. Il faut faire le tri.
Faire des choix chaque jour, dire non, n’est-ce pas ? pour devenir adulte.
J’ai une grande envie de vous faire partager ma curiosité.
Vous le verrez je parts de petites choses, j’observe des microcosmes comme par exemple l’herbe qui pousse dans les brèches urbaines de béton pour me poser sur des réflexions philosophiques, poétiques et ergonomiques qui nourriront plus tard nos fameuses problématiques d'arts appliqués puis nos dess(e)ins.
Je parts du principe que les choses, les objets sont autant de (pré)textes qui construisent notre discussion. Il y a ce que l’on voit, d’une façon factuelle et objective et ce que l’on n’interprète. L’écriture construit des réalités.
En devenant un tissage de mensonges, l’écriture peut devenir un tissage de vérités.
On peut romancer le réel et le transformer en une certaine réalité.
Regards
Je me dis qu’à toute rencontre il y a un regard, particulier et singulier face à chaque situation. Cette circulation alchimique qui vise, dissèque et sublime les choses.
Regarder, garder, apprendre, prendre mais lorsque l’on observe qu’est-ce l’on prend,
qu’est-ce que l’on garde ?
Je crois que l’observation est une activité motrice pour le designer.
Plus j’observe, plus je trouve. Personnellement, je suis une mateuse professionnelle.
Mater les choses c’est regarder les choses d’une façon acharnée. Ok, on peut toujours continuer à regarder encore faut-il choisir, capturer, garder l’essentiel et faire le deuil du reste. Il y a quelques chose de l’ordre de la « mise en boîte » là dedans.
Quels sont les moyens ?
J’aimerai bien attraper les idées au lasso ou au couteau. J’aime les filles dangereuses.
Pas besoin de se transformer en photographe japonais compulsif.
Vous ne croyez pas qu’il faut prendre le temps de regarder ?
Je crois qu’il y a un temps du regard pour faire des arrêts sur image.
Je ne regarde pas une fleur, un homme ou un galet. Sans le savoir je regarde la singularité d’une chose, d’un ensemble. J’ai envie de dire que face à l’expérience du regard, je fais la part des choses.
A vrai dire, vendredi 10 septembre 2011
Focus sur la bague chewing-gum d’Armelle.
Voyez l’entrelacement homogène d’une matière plastique qui se rétracte.
Circulation, mouvement, continuité mais aussi rupture.
je crois que ce qui m’intéresse c’est le moment, le point de rupture, de cristallisation où la matière auparavant informe prend à cet instant précis l’énergie de tout son sens.
Du point de vue de son procèss de création, ne pensez-vous pas que le travail de Gaetano Pesce se rapproche étroitement de celui de César et notamment de ses expansions ?
Question percepts, cet été j’étais en Croatie, un paysage entre la Bretagne et le la côte d’Azur. Devant moi une plage, de galets. Tout d’un coup, je prends ou je m’éprends d’un galet. Mais pourquoi lui et pas un autre ?
Lorsque je regarde, je me pose. D’abord ma vision est homogène et globale ;
mon regard est local, il particularise et singularise le monde parce que c’est bien le mien.
Qu’est-ce qu’il y a d’émouvant, d’unique dans CE galet.
Question de choix ? Je regarde la singularité de la chose.
Oui, je crois que finalement j’ai toujours eu un penchant pour les choses et les êtres bizarres.
Aujourd’hui lundi
Motif : Je réfléchissais tout à l’heure sur la cible et l'usage.
Le mot cible est je crois véritablement agressif. Il vise, tue et enserre le consommateur.
Le designer joue aux fléchettes. N’est-ce pas ?
Plus il chasse plus il trouve, l’objet.
Il analyse le consommateur et le dissèque pour mieux le tuer. Drôle de type.
Aujourd’hui samedi
Motif ou incitation :
Au regard de l’expérience du découpage en projet AA puis de ma vie quotidienne d’étudiante mutualisée, étiquetée et numérotée.
Trop plein de paperasses, quand le papier encrasse l’espace.
La paperasse c’est le papier+la crasse ou l’accumulation de papier qui devient crasse.
Noyés, nous sommes les naufragés de l’information quotidienne, du chaos sémantique qui nous submerge. Blablabla. Blablabla. Blablabla.
Des fois c’est une expérience dada qui se passe sous mes yeux.
Des mots qui se posent, se superposent, se télescopent et dialoguent avec des images de banquiers et de femmes à poils. Je suis devant un environnement qui projette et me jette des choses. Tant mieux et j’aime ça. Ouais, c’est bien l’effet de l’objet.
L’objet aussi est un drôle de mot, de motif qui répond au même univers que la cible.
« Ob-jet », ce qui est jeté, projeté devant soi.
L’objet est donc brutal dans son sens, sa forme et son action.
Aujourd'hui
Ne pensez-vous pas que nos intérieurs (toutes « classes » confondues) se retrouvent encombrés comme au XIXème siècle ?
Étrange, la boucle industrielle et consumériste serait-elle bouclée ?
Des merdouilles de tous les côtés, des excroissances de nous-mêmes, des accessoires en guise d’objets, prothèses pour assumer notre difficile existence.
Je crois que la société de consommation est foncièrement perverse.
Elle ne résout pas la question du besoin mais créé perpétuellement de nouveaux désirs en faisant croire au consommateur qu’elle peut les matérialiser.
Or le désir est par définition, infini et insatiable. On peut donc continuer à l’infini.
Avoir ou être là est la question, vous ne pensez pas ?
Par ailleurs, je pense que l’objet subit une gangrène.
Lorsque l’objet n’a plus réellement de fonction, lorsqu’il ne sert plus le besoin humain,
il devient un accessoire. Toutes ces applications Apple qui fusent chaque matin, qui vous proposent de créer un « effet miroir » pour que vous puissiez vous contempler, prétendent à l’amélioration de notre vie quotidienne. Or ils noient littéralement l’ego de chaque homme sous le charme de leur rhétorique visuelle.
Est-ce que ça vous intéresserait que l’on réfléchisse ensemble sur le rapport utile/futile qui traverse les objets et les environnements ?
De tous genres, de toutes tailles et de toutes cultures visuelles mélangées, les images sont avant tout d’énormes blagues visuelles ? Qu’en pensez-vous?
Aparté
J’aime faire comme tous les soirs ce long voyage à pied puis en train, parcourir l’espace au grès de visages toujours nouveaux. Je transite chaque jour dans l’espace impersonnel qu’est la Défense. Il y fait sombre. C’est la nuit dans une nuit précoce du mois d’octobre.
La lumière est ponctuelle mais tout de même tranchante. Tout y est artifice.
Je crois en cette idée que chaque environnement produit des gestes, des mots, des attitudes types.
L’homme est un être bien malléable. Beaucoup préfèrent subir plutôt qu’agir, peur de perdre son emploi ou par simple fatalité existentielle « c’est comme ça » entend-on souvent.
La vie est un théâtre. Je vous observe vous tous et je me régale.
L’homme contemporain est socialement artificiel. Il porte un masque.
Nous le faisons d’ailleurs tous très bien, moi y compris, hypocrisie sociale oblige.
Aujourd’hui sur le quai de gare, c’était tout de même affligeant ces cadres figés, alignés, aux affres de leur combat quotidien ; pauvres acteurs déchus, leur maquillage coulait et croulait sous la fatigue. Pas un mot. Juste la bande son du quai de gare de mr Queen ,
we are the Champions. Drôle de vie pour quelques dollars de plus.
J’étais aujourd’hui aux premières loges, les acteurs transpiraient devant moi.http://delidaudessein.blogspot.com/p/aa-creation-personnelle.html
J’étais aujourd’hui aux premières loges, les acteurs transpiraient devant moi.http://delidaudessein.blogspot.com/p/aa-creation-personnelle.html
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